Les voies de l’AD2 sont (elles?) impénétrables
Début 2020, une menace gronde…..le virus est là mais il est un mal invisible.
Puis le 16 Mars, nos praticiens ferment les cabinets en urgence faute de disponibilités d’EPI et de la considération d’un Ministère de la Santé qui nous snobe, nous, professions du dentaire, placés en première ligne d’une pandémie mortelle.
CHER(E)S Assistant(e)s dentaires,
Depuis plus de 18 mois, nous sommes partagés entre deux feux :
- la fierté et la passion d’un métier du « prendre soin », du travail bien fait, dans l’intérêt des patients et le confort d’exercice de nos praticiens.
- un manque cruel de reconnaissance de la part de ces derniers en effet miroir d’un Conseil de l’Ordre qui ne nous reconnaît pas à notre juste place et notre juste valeur : aucune gratification envisagée pour nous, au même titre que les personnels soignants des hôpitaux, Ehpad, etc.
Ce Virus mute, tue encore et toujours.
Nous lui faisons face tous les jours et pour cela, nous améliorons quotidiennement nos protocoles et optimisons nos process en appliquant nos savoirs acquis en formation, en collaboration avec nos praticiens.
Quand le Conseil de l’Ordre et le Ministère de la Santé et des Solidarités vont -ils prendre conscience que nos rangs s’éclaircissent et qu’il est temps de revaloriser notre profession ?
Comme dit l’adage : on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Beaucoup ont changé de voie, face à des horaires étendus, des conditions de travail plus dures, un salaire peu évolutif et les obligations vaccinales en vigueur pour les professionnels de santé.
Cependant il est bon de noter que cette crise profite à certains : constante évolution de 18 % des soins dentaires entre 2020 et 2021 (moyenne évaluée de l’Assurance Maladie).
Les français profitent du télétravail pour réaliser (enfin) les soins dentaires dont ils avaient besoin ?
Et bien il s’avère que oui !
Et c’est tant mieux quand on sait que les ventes de dentifrice et brosses à dents ont chuté durant le confinement… avec les dégâts que cela entraîne.
Pour les AD : des heures supplémentaires, un rythme de travail accrût, du stress et de la fatigue.
Et on ne parle pas des incivilités croissantes de la part de la patientèle.
Avons- nous vu le moindre communiqué pour une revalorisation de nos salaires ?
L’ombre d’une Prime spéciale pour nous remercier de notre implication ?
L’évocation de notre profession dans les métiers à risque qui se donnent corps et âme dans cette crise sanitaire mondiale ?
NON ! NON ! Et toujours NON !
Le Ministère de tutelle n’avait pas su reconnaître les Chirurgiens – Dentistes en Mars 2020.
Le Conseil de l’Ordre ne reconnaît toujours pas son propre personnel de cabinet en 2021.
Depuis le 11 Mai 2020, cela paraît bien long maintenant.
Alors, que les Chirurgiens- Dentistes et Orthodontistes ne s ‘étonnent plus d’avoir du mal à recruter.
Ou que leurs AD finissent par envisager des reconversions professionnelles.
Comme beaucoup d’autres du secteur médical, notre métier est en tension et ne séduit pas.
Nous avons besoin d’eux, c’est évident !
Mais quand comprendront-ils qu’ils ont également besoin de nous ?
Et que c’est en nous aidant à valoriser nos formations et l’évolution de notre métier vers l’AD niveau 2 qu’ils seront les premiers gagnants de leur engagement à nos côtés.
Quel honneur tirent nos praticiens hexagonaux à côté de leurs confrères européens et internationaux à continuer de bloquer l’ouverture de la formation et le statut professionnel de ces futures assistantes plus compétentes encore ?
Il y a de bonnes «exceptions françaises» (dont le niveau de qualité de nos praticiens)…..mais pas celle-ci!
Le dernier communiqué du Conseil de l’Ordre tentant de se justifier « mollement » de ne pas mettre de bâtons dans les roues n’aura convaincu personne, même eux au regard des commentaires sur leur page Facebook.
Et n’évoquons pas non plus leur intervention à l’ADF ces dernières semaines…..un aveu de mauvaise foi, de la tiédeur et un manque cruel de motivation dans le cheminement vers l’ouverture à la formation.
Je souhaite terminer ces lignes sur des notes plus positives en indiquant qu’il y a des praticiens qui valorisent leurs AD et qui savent ce dont elles sont capables ainsi que leur investissement quotidien au sein de leur cabinet.
Qui en cette fin d’année, ne vont pas manquer de récompenser leur binôme par une boîte de chocolat, quelques jours de congés ou une prime bienvenue (prime Macron ou pas).
Qui attendent les ouvertures à la formation des AD de niveau 2 pour pouvoir les impliquer plus dans la prévention et les soins apportés aux patients, dans le but d’améliorer la qualité des soins et répondre aux attentes de leur patientèle.
Merci à cette minorité (qui sera un jour, je le souhaite, une majorité) de précurseurs, d’ouvreurs de chemins qui éclaireront les consciences, d’accompagner leurs AD dans leurs perspectives d’évolution.
Nous leur demandons, si ces lignes les interpellent, de communiquer leur motivation à nous aider vers leurs Conseils Régionaux et leur Conseil National et ainsi gravir cette dernière marche si pénible à atteindre.
Dans l’intérêt de Tous.
Laetitia
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